pièces pour choeur
Les pièces pour choeur
Trois pièces pour choeur
pour choeur a capella, SSSAATTB, 2003
enreg. chanteurs de la maîtrise de Notre Dame, dir L.Sow.
texte : " Nachtlied" de F.Hebbel
Cette pièce est écrite pour choeur a capella SSSAATTB ( les 3 voix de S se reduisant à 2 dans la dernière section ). Elle oppose les deux dimensions de la nuit telle que la met en images Hebbel, à la fois vertigineuse et enivrante quand on perçoit l'infini à travers elle, rassurante et protectrice quand elle enveloppe le sommeil de l'enfant. Les deux sections correspondantes sont néanmoins écrites à partir d'imitations entre les voix, articulées par quelques moments verticaux.
Nachtlied
Quellende, schwellende Nacht ;
Voll von Lichtern und Sternen :
In den ewigen Fernen,
Sage, was ist da erwacht !
Herz in der Brust wird beengt,
Steigendes, neigendes Leben,
Riesenhaft fühle ich’s weben,
Welches das meine verdrängt.
Schlaf, da nahst du dich leis,
Wie dem Kinde die Amme,
Und um die dürftige Flamme
Ziehst du den schützenden Kreis.
Chant nocturne :
Nuit jaillissante et bouillonnante, pleine de lumière et d’étoiles , dis ce qui est né dans ces lointains éternels !
Le cœur serré dans la poitrine, je sens cette force vitale tour à tour jaillir et refluer , et refouler la mienne .
Sommeil, tu t’approches tel la nourrice de l’enfant, et traces un cercle protecteur autour de cette fragile flamme.
traduction : Jacques Chevallier
Padre del ciel, sur un sonnet de Pétrarque, pour double choeur a capella, 2001,
création et enregistrement ( l'Empreinte digitale ) 2002, les Cris de Paris, dir. Geoffroy Jourdain.
Pour double choeur a cappella (SATBSATB), se subdividsant parfois jusqu'à 13 voix ), cette pièce est inspirée par les madrigalistes du premier baroque, friands des contrastes que leur offrait la poésie de Pétrarque, Dante, le Tasse...Cette poésie correspond en effet parfaitement à leur style fait d'oppositions de nuances, effectifs, tempos, etc. C'est aussi une prière, adressée au "Padre del ciel", d'où des passages plus contemplatifs et recueillis.
Sonnet LXII
Padre del ciel, dopo i perduti giorni,
Dopo le notti vaneggiando spese,
Con quel fero desio ch’al cor s’accese,
Mirando gli atti per mio mal si adorni,
Piacciati omai, col tuo lume, ch’io torni
Ad altra vita et a più belle imprese,
Si ch’avendo le reti indarno tese,
Il mio adversario se ne scorni.
Or volge, Signor mio, l’undecimo anno
Ch’i’fui sommesso al dispietato giogo
Che sopra i più soggetti è più feroce :
Miserere del mio non degno affanno :
Reduci i pensier vaghi a miglior luogo :
Rammenta lor come oggi fusti in croce.
Père du ciel, après les jours perdus,
Après les nuits vainement dépensées à contempler,
Avec ce cruel désir qui s’alluma dans mon cœur,
Les façons pour mon malheur si charmantes,
Permets désormais que ta lumière me ramène
A une autre vie et à des desseins plus beaux,
Si bien qu’ayant en vain tendu ses rets,
Mon fier adversaire en soit couvert de honte.
Voici, mon Seigneur, qu’onze années ont passé
Depuis que j’ai été soumis à ce joug inhumain
Qui sur les plus patients est plus cruel encore.
Prends en pitié ma souffrance indigne,
Ramène mes pensées égarées sur un meilleur chemin,
Rappelle leur comme aujourd’hui tu fus mis en croix.
Pétrarque, trad. LF. de Gramont.
Salve regina
pour choeur a capella, SATB, 2004 ;enreng. chanteurs de la maîtrise de Notre Dame, mai 2005, dir L.Sow.